Thomas Rousseau est né entre 1609 et 1632, quoique certains situent sa naissance en 1626. Fils d'Honoré et de Marie Boilerot, d'Oroux, archevêché de Poitiers en Poitou, il est arrivé en Nouvelle-France vers 1662. Il signe un contrat notarié, le 14 juillet 1666, s'engageant pour une période de cinq ans à titre de fermier de Jean-Baptiste Peuvret seigneur de Mesnu et de Gaudarville, à l'île d'Orléans.
Il épouse une fille du roi, Marie Madeleine Olivier, le 5 octobre 1667, à Québec. Originaire de Caudebec-en-Caux, en Normandie, où elle est née en 1636, elle est la fille de Jean Olivier et de Louise Prévost. Ils ont eu onze enfants; Anne-Catherine, Martin, Thomas, Jean-Baptiste, Louise, Jean, Marguerite, Geneviève, Marie, Pierre, et une autre petite Marie. Trois enfants sont décédés en bas âge.
Au recensement de 1681, Thomas et sa famille exploîte une terre de quinze arpents, la même depuis 1668, à l'île d'Orléans. Il possède un fusil et quatre bêtes à corne.
Le 21 avril 1690, Marie Madeleine Olivier meurt alors que son petit dernier, Jean-Baptiste, n'a pas encore quatre ans. Elle est inhumée le lendemain dans la paroisse Saint-Laurent.
Thomas épouse en seconde noce Charlotte Françoise Bélanger, veuve de Jean Langlois, le 4 juillet 1691. Cette dernière a sept enfants de son premier mariage. Née le 25 juin 1650, elle est la fille de François Bélanger, seigneur de Bonsecours et capitaine de milice de la côte de Beaupré, et de Marie Guyon. Ils ont eu un fils prénommé Guillaume.
Le matin du 11 octobre 1707, Thomas signe, devant le notaire Louis Chambalon, un document qui ressemble à son testament. Il fait donation d'une partie de son patrimoine, avec l'accord de ses autres enfants, à Anthoine, avec qui il habite à Saint-Laurent de l'île d'Orléans. Il se sent vieux et trop fatigué pour continuer à entretenir sa terre. En retour, le fils se chargera de subvenir aux besoins de son père.
Pour terminer, soulignons un fait particulièrement intéressant. Il appert que Thomas Rousseau est reconnu comme un ancêtre plus instruit que la moyenne des pionniers. Il signe en effet tous les actes notariés qu'il fait rédiger. De plus, ces documents témoignent d'une belle signature à laquelle Thomas ajoute, à l'occasion, un paraphe à l'instar des gens de qualité de cette époque. Ces archives ne nous donnent, malheureusement, pas la date de son décès.
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